La Prothèse du genou

Page revue le 18 février 2024

Cette page du site du docteur Perraudin, chirurgien orthopédiste, sur la prothèse de genou, apporte une information claire sur le traitement du genou douloureux arthrosique, utilisant la pose d'une prothèse. Les indications chirurgicales, les types de prothèse disponibles, la technique chirurgicale, les suites postopératoires, et les résultats attendus sont abordés, ce qui permet aux patients et patientes de comprendre les attentes raisonnables et les bénéfices attendus de la pose d'une prothèse du genou.

Prothèse de genou sur mesure Origin du fabricant Symbios

L'essentiel

Cette opération est le traitement d'un genou usé (arthrosique) et douloureux, lorsque le traitement médical ne suffit plus.

Qu'est-ce que c'est ?

La prothèse de genou est un implant articulaire interne, constituée de deux pièces métalliques, posées sur les extrémités osseuses du tibia et du fémur. Elles remplacent le cartilage usé. Une pièce en plastique dur est insérée entre les deux pièces, permettant le glissement.

Les composants de la prothèse

Quand pose-t'on une prothèse de genou ?

A quel âge ?

Pratiquée en général, à partir de 60 ans, elle peut être proposée avant 60 ans, si le genou est usé et handicapant, résistant au traitement médical.

Sur quel genou ?

Sur un genou présentant une arthrose handicapante :

Si la radio de votre genou montre un pincement net ou la disparition (photo) de l'espace entre le fémur et le tibia (définition de l'arthrose),

Radio d'une arthrose interne du genou droit de face

Si les douleurs ne vous permettent plus de pratiquer votre activité favorite, malgré la prise de médicaments et les infiltrations,

Si votre périmètre de marche diminue,

Le golf peut être ou devenir votre activité favorite
La pose d'une prothèse du genou devrait améliorer nettement votre quotidien. Il est logique de vous informer sur le sujet. J'espère que ce site vous y aidera.
Indications de la prothèse de genou en 2024

Quand peut-on marcher après une prothèse de genou ?

Vous pourrez appuyer sur votre genou dès le soir de votre opération; le kinésithérapeute vous y aidera. La marche normale est habituellement acquise au bout de deux ou trois semaines. La fluidité s'améliorera avec les semaines.

Marche avec appui, sur le genou, le soir de l'opération.

Alternatives sans opération

C'est le traitement "médical" de l'arthrose. Il permet de reculer la pose de la prothèse.

Il repose sur le traitement des symptomes (douleurs, raideurs, perte musculaire,etc.). Il n'existe pas actuellement de traitement de fond de l'usure du cartilage.

Qu'est-ce qu'un genou usé, arthrosique ?

Notons ici qu'il n'y a aucune urgence à "passer" à la prothèse, nous le reverrons. Donc, en attendant, vous pouvez explorer les différents outils à votre disposition.

Avez-vous tout essayé pour améliorer votre genou ?

Quels sont les types de prothèse de genou ?

Il éxiste trois types de prothèse de genou :

Objectifs de la prothèse

L'objectif de la prothèse est de réduire les douleurs, d'apporter plus de mobilité, et de réduire la déformation de la jambe.

Ce que vous pouvez attendre de la pose d'une prothèse de genou

Hospitalisation

Quelques jours

Cette opération nécessite une hospitalisation de quelques jours (cinq en général).

Déroulement de l'hospitalisation

La sortie de la clinique

En sortant de la clinique, l'idéal est de pouvoir rentrer chez soi. La rééducation consiste simplement à se lever et marcher avec les béquilles, à continuer les exercices appris et à faire quelques séances de kiné à domicile ou près du domicile.

Malheureusement, le retour à domicile peut être impossible pour des raisons pratiques et un court passage dans un centre de rééducation est alors nécessaire. La rééducation doit rester douce et le moins douloureuse possible.

La rééducation

Commencée doucement, dès le retour du bloc, la rééducation est basée sur l'engagement du ou de la patiente à réaliser des exercices très simples d'auto-rééducation tout au long de la journée.

Débutée avant l'opération

Vous pouvez apprendre ces exercices avant l'opération pour bien les connaître et vous les approprier.

Essayez ces exercices dès maintenant

Pendant l'hospitalisation

La marche en appuyant sur le genou opéré, avec deux béquilles, est commencée dès le soir de l'opération avec le kinésithérapeute.

Il vous aidera à bien vous approprier les exercices simples pour vous rendre autonome dans cette auto-rééducation.

Vous serez agréablement surpris de vos progrès, ce qui augmentera votre confiance.

La rééducation après l'opération

Suites habituelles après l'opération

Reprise de la marche

Vous vous mettrez debout le soir ou le lendemain, en appuyant sur votre jambe, autour de votre lit au début puis dans le couloir.

Après 2-3 semaines, vous devriez pouvoir marcher chez vous avec une seule béquille. Vous garderez encore deux béquilles pour l'extérieur. Vous pourrez allonger progressivement la durée de vos sorties.

Vous devriez retrouver une vie quotidienne normale au bout de 6 semaines.

Les douleurs

Les douleurs très modérées au réveil, seront plus nettes le lendemain et lors de la deuxième nuit, puis s'amélioreront nettement, à partir du troisième jour après l'opération.

Quelques douleurs peuvent persister, plus ou moins gênantes, pendant les mois suivants.

Les escaliers

C'est le plus difficile. A la clinique vous apprendrez avec votre kiné, à monter et descendre des marches avec le genou raide, verrouillé. Monter normalement quelques marches deviendra possible après 3-4 semaines tandis que vous devrez probablement attendre 6-8 semaines pour descendre normalement l'escalier. Notez que l'utilisation de la rampe est indispensable pour vous protéger d'une chute.

Le gonflement

Le genou peut rester gonflé pendant les 3-4 premiers mois sans que ce soit inquiètant.

Conduire après une prothèse de genou 

Si vous utilisiez votre voiture avant l'opération, la conduite automobile est habituellement possible trois à six semaines après l'opération.

Témoignage vidéo d'une patiente opérée

Cette vidéo montre le cheminement de la patiente vers son opération ainsi que son regard sur les suites. L'opération du deuxième genou était prévue quelques semaines après cet enregistrement.

  1. L'essentiel
  2. Questions fréquentes
  3. L'opération
  4. Organisation pratique

Questions fréquentes

Les constituants de la prothèse

Une prothèse de genou est en général formée de trois (parfois quatre) pièces :

  • Une pièce métallique (en chrome-cobalt) qui recouvre le fémur,
  • Une pièce métallique (en titane habituellement) qui recouvre le tibia,
  • Entre les deux, une pièce (un "insert") en plastique dur, d'épaisseur variable (10-15mm), en polyéthylène de très haute densité, UHMWPE .
  • Un médaillon en polyéthylène peut parfois remplacer le cartilage usé de la rotule, nous le reverrons.
Les trois composants d'une prothèse de genou
les composants d'une prothèse totale de genou

La prothèse habituelle, à glissement

Les pièces de la prothèse sont habituellement indépendantes et sont maintenues l'une contre l'autre, par les 2 ligaments sur le côté du genou : il s'agit de la prothèse à glissement.

La prothèse à charnière

A l'opposé, parfois les ligaments sur le côté du genou sont manquants ou insuffisants et il faut utiliser une prothèse dite "à charnière", car les pièces sont attachées par une charnière. Elle est souvent utilisée dans les reprises de prothèse.

Prothèse à charnière, utilisée si les ligaments interne ou externe sont inefficaces ou absents.

Les pièces de la prothèse peuvent ne remplacer qu'un seul compartiment du genou, interne, externe ou fémoro rotulien; on parle de prothèse partielle ou unicompartimentale.

Durée de vie d'une prothèse du genou

Une prothèse totale de genou, bien posée, sans complication,  dure en moyenne environ 20 ans, voire plus.

Les prothèses, dont on parle dans ces études, ont été posées dans les années 2000... On peut penser que les prothèses posées aujourd'hui, auront une durée de vie plus longue.

Très rarement, cette durée de vie peut être écourtée, suite à une complication qui peut nécessiter un changement de la prothèse.

Notez que la durée de vie moyenne d'une petite prothèse (partielle ou unicompartimentale) est inférieure (10-15 ans) à celle d'une prothèse totale .

En pratique, il est impossible d'affirmer que la prothèse durera X années.

Ceci dit, il est facilement observable, avec le temps, que nous changeons très peu de prothèse totale... alors que nous en posons beaucoup et depuis longtemps...

Quelle indication en 2024 ?

Actuellement, il est logique de proposer la pose d'une prothèse de genou à un ou une patiente, motivée, dont le genou est usé sur la radiographie, si le traitement médical ne suffit plus pour lui permettre une vie "confortable".

Le périmètre de marche me semble un bon indicateur.

Si le périmètre de marche est, par exemple, limité à 30mn, le ou la patiente est en général motivée pour se faire opérer et il me semble inutile de le ou la faire encore patienter, si l'anesthésiste est ok...

Que penser aussi, par exemple, de ce ou cette joueuse de golf, jeune depuis longtemps, qui faisait ses trois parcours par semaine, et peine actuellement à en faire un ? Peut-être est il venu, le temps de se faire opérer avant d'avoir perdu le goût à se lever pour aller... (ici rejouer au golf).

Quels résultats peut-on attendre après une prothèse de genou ?

Des objectifs irréalistes à court terme risquent d'entraîner de la déception ("verre d'eau à moitié vide") et donc des suites plus difficiles.
Il est donc important d'avoir une idée de ce que vous pouvez attendre de votre opération.

La qualité actuelle des résultats des prothèses du genou est dûe à l'amélioration des techniques de pose, et à une meilleure gestion de la douleur post-opératoire. Mais une prothèse de genou, aussi performante soit-elle, ne permet pas de retrouver l'articulation que l'on avait à 20 ans.

L'objectif est d'abord d'améliorer les douleurs, le périmètre de marche et la qualité de la vie quotidienne du patient arthrosique.

Après dans un deuxième temps, si le genou va bien, le patient pourra envisager progressivement des activités qu'il pratiquait avant l'opération.

"Le bon résultat d'une prothèse est la satisfaction de vos espoirs pré-opératoires, à condition qu'ils soient réalistes."

En pratique, il apparait que la satisfaction du patient dépend beaucoup de ses attentes avant l'opération.

Résultats de la prothèse du genou

La gestion des douleurs post-opératoires

C'est presque le plus important : les douleurs post-opératoires des deux-trois premiers jours peuvent parfois être marquées, même si tout est fait pour qu'elles soient acceptables et ne vous empêchent ni de vous lever, ni de faire vos exercices.

Notre protocole anti-douleur (antalgique) est dit "multimodal", c'est-à-dire qu'il s'agit d'une combinaison d'actions à des niveaux différents.

J'ai l'habitude (comme d'autres), par exemple, d'injecter des anesthésiques (du naropeine) dans les tissus (muscles, tendons, ligaments) à la fin de l'opération pour prévenir les douleurs au réveil de l'opération. Ce "cocktail"est très efficace pendant les 24 premières heures.

La douleur postopératoire

Comment prendre sa décision ?

L'avis du chirurgien

Le chirurgien s'appuie sur l'histoire de votre genou, sur l'examen clinique et sur les radios.

L'histoire de votre genou

Le chirurgien vous écoutera raconter l'histoire de votre genou, vous faisant préciser vos douleurs et les autres symptomes, votre capacité à marcher avec ou sans béquilles, votre fonction, votre périmètre de marche, votre traitement actuel et son efficacité.

Examen clinique

Le fonctionnement de votre genou

L'examen clinique sera fait avec douceur et apportera beaucoup de renseignements en vous regardant vous lever de votre chaise, faire quelques pas; on notera une boiterie éventuelle, la déformation de votre jambe, votre capacité à fléchir et tendre votre genou.

Le genou lui-même

Son aspect global, votre type de genou (plutôt arqué (en varus) ou en X (valgus), s'il est gonflé ou non, votre mobilité en flexion et en extension, les zones douloureuses, les mouvements douloureux, l'éventuelle déformation de votre jambe, et sa réductibilité.

Ce temps est très important, car il permet de vérifier ce qui vous fait mal actuellement dans votre genou et si ces douleurs peuvent être améliorées par une opération. Vous pouvez avoir mal dans tout le genou ou sur un seul compartiment, par exemple, devant le genou, autour de la rotule ou sur un côté, interne ou externe.

Il examinera aussi l'état cutané, sa vascularisation, vos cicatrices éventuelles. Il complètera son examen en vérifiant vos hanches, votre dos, vos pieds...

Des radios récentes

L'examen de vos radios est indispensable et veuillez noter que des radios récentes (moins de 6 mois) sont bienvenues. Vous pourrez en faire après la consultation si nécessaire.

Votre avis

Si la prothèse du genou vous est proposée par le chirurgien, il vous reste à prendre votre décision, ce qui n'est évidemment pas facile. Prenez votre temps : il n'y a aucune urgence !

Handicap et douleurs vous poussent à "vous lancer", mais beaucoup de facteurs freinent votre décision, l'inquiétude en particulier.

Il n'y a aucun risque à ne pas être opéré et rien n'empêche d'attendre un peu, de vous informer et de prendre tranquillement sa décision.

Pour vous aider, il faut d'abord en parler : avec vos proches, avec votre médecin de famille. Il faut ensuite vous informer pour clarifier ce qui vous inquiète, savoir ce qui vous attend. J'entretiens ce site dans ce but. J'espère que nous aurons l'occasion de nous voir, mais ces informations pratiques devraient vous aider, quel que soit votre chirurgien. Bon courage.

Petit à petit, l'idée fera son chemin et vous prendrez votre décision.

Vous pouvez aussi poser vos questions en utilisant la téléconsultation pour un premier contact avec un chirurgien, à distance, sans vous déplacer.

Prendre l'avis d'un chirurgien par téléconsultation ?

En attendant

L'efficacité du traitement médical permet de repousser la date de la chirurgie: il faut essayer les différentes possibilités (médicaments, injections intra-articulaires de corticoides, acide hyaluronique (viscosupplementation) ; rééducation ; exercices quotidiens ; port de semelles; genouillères,...).

Ce traitement permet parallèlement de se faire à l'idée de l'intervention et de voir grandir sa motivation.

Puis vient le moment où ce traitement ne suffit plus ...

Et un jour, je prends ma décision!

Je sais que le chirurgien est d'accord pour m'opérer et j'ai confiance en lui. Il m'a expliqué le principe de l'intervention, les risques ( et ce que toute l'équipe va faire pour les éviter) ; il est joignable et cela me rassure ; cela permettra d'être accompagné(e) et de dépister rapidement un début de complication s'il devait y en avoir. J'en ai assez de souffrir ; les médicaments ne me font presque plus rien ou je ne peux plus les prendre. Je sens que je suis en train de prendre ma décision...

Existe-t'il d'autres procédés pour éviter la prothèse ?

Avant le covid, en 2019, quelques échos des USA apparaissaient dans les médias francais, concernant un ressort, un piston que l'on pouvait mettre chirurgicalement, sur le côté du genou pour le soulager et ainsi éviter de passer à la prothèse. Un témoignage vidéo d'un patient opéré, était même disponible sur le web...

innovation réelle ou ?

J'avais un peu approfondi par curiosité et l'étude révélée aux USA en septembre 2022, par le dr Flanigan pouvait sembler intéressante, mais... Elle devait être soumise à la FDA. Actuellement, le site web du fabricant Moximed parle toujours du piston, le lien vers l'étude scientifique a disparu... et persiste sur le web la page du dr Flanigan sur ce sujet.

Continue t'il à en poser ? Le dispositif est il agréé par la FDA ?

Il semble sage de se méfier des innovations et d'attendre un peu de voir l'évolution du produit, avant d'aller plus loin.

  1. L'essentiel
  2. Questions fréquentes
  3. L'opération
  4. Organisation pratique

L'opération habituelle

Regarder le dessin animé ci-dessous vous permettra de découvrir comment se pose une prothèse du genou.

Ensuite, nous verrons d'abord la technique traditionnelle de la pose des pièces fabriquées en série, avec ses variantes possibles.

Nous verrons enfin, les progrès techniques significatifs, qui permettent d'affiner la fiabilité de l'opération.

Nous aborderons enfin le cas particulier de la prothèse sur mesure.

Dessin animé de la pose d'une prothèse du genou.

Réalisée par le Dr Shailendra Patil, chirurgien orthopédiste à Mumbai en Inde avec la société "3D Orthopedic Patient Education And Animation", ce dessin animé vous permettra d'avoir une idée claire de la pose d'une prothèse du genou.

Les objectifs du chirurgien

L'objectif du chirurgien est d'obtenir un genou mobile, stable et axé. Traditionnellement les radios permettent de mesurer la taille des pièces et de visualiser les angles à corriger.

Une taille adaptée

La taille des pièces prothètiques doit être adaptée à la taille du genou opéré : envisagée sur les radiographies préopératoires avec des calques reproduisant chaque taille de la prothèse, elle est confirmée pendant l'opération (ex taille 4 pour le tibia et taille 5 pour le fémur).

S'il utilise une prothèse standard, le chirurgien doit choisir le meilleur compromis entre les tailles, la position et l'alignement de la pièce. Avec les tailles disponibles, cela est déjà satisfaisant.

Un genou axé

Traditionnellement, l'axe du membre inférieur se calcule sur les radiographies pré-opératoires des membres inférieurs "en entier", de face, prise en position debout, en charge (c'est une "gonométrie").

Traditionnellement, l'objectif post-opératoire est un genou axé, donc autour de 0° (+/-3°). Il sera la conséquence du bon positionnement des pièces fémorale et tibiale.

Gonométrie, mesure des axes des membres inférieurs

Un genou stable

Petit rappel anatomique

Le tibia et le fémur sont maintenus l'un contre l'autre, au niveau de l'articulation du genou par quatre ligaments :

  • Les ligaments croisés antérieur et postérieur, au centre du genou
  • Les ligaments dits collatéraux, sur les côtés du genou, interne et externe.

Lors de la pose d'une prothèse totale

  • Le ligament croisé antérieur est toujours enlevé s'il est encore présent.
  • Le ligament croisé postérieur est habituellement enlevé et sa fonction est remplacée par un mécanisme de postéro-stabilisation.

Le ligament croisé postérieur est fonctionnellement remplacé par un plot, sur l'insert en polyéthylène, qui vient s'appuyer sur une barre de la pièce fémorale; la prothèse est alors dite postéro-stabilisée. Ce ligament peut-être conservé : nous le verrons ci-dessous.

Plot du plateau tibial s'appuyant sur la barre de la pièce condylienne pour remplacer le ligament croisé postérieur
  • Les ligaments collatéraux, interne et externe sont conservés : ils sont indispensables à la stabilité de ce type de prothèse (sans charnière).

Les pièces de la prothèse doivent glisser l'une sur l'autre tout en restant au contact dans "l'enveloppe ligamentaire", entre les ligaments situés sur les côtés (interne et externe). C'est l'équilibre ligamentaire. Les ligaments peuvent être rétractés ou étirés, selon l'importance de la déformation.

Coupes osseuses pour la pose d'une prothèse de genou

Le "release" consiste à faire, si nécessaire, un geste sur les ligaments interne ou externe pour que la prothèse soit à la fois mobile et stable en extension et en flexion. Cet équilibre ligamentaire est la partie de l'intervention où l'expérience du chirurgien joue un rôle important.

Lorsque les pièces sont bien posées, il s'avère qu'il est très rare d'être obligé de faire un geste de release sur un ligament, sauf en cas de grande déformation (jambes en X très marqué avec un valgus supérieur à 12° par exemple). Le positionnement plus précis des pièces s'appuie sur les outils technologiques que nous verrons plus bas.

Conservation du ligament croisé postérieur

  • La conservation du ligament croisé postérieur, si elle est possible, est intéressante pour une meilleure stabilité du genou opéré, mais elle nécessite des pièces tibiales et fémorales spécifiques (non postéro-stabilisée) et la pose est un peu plus délicate.

Un genou mobile

L'objectif de flexion, deux mois après la pose d'une prothèse de genou, est en gros, de retrouver celle du genou avant l'opération. Elle peut encore progresser par la suite, si le genou reste peu douloureux.

Mesure de la flexion du genou

Pour que le genou ait une bonne mobilité, il est important que l'équilibre ligamentaire ne soit pas trop serré. Il faut un juste milieu entre trop serré ( flexion et ou extension limitées) et trop lâche (trop grande mobilité des pièces les unes par rapport aux autres, avec un risque d'instabilité).

Ceci se règle avec l'épaisseur des coupes osseuses (donc le positionnement des pièces), l'équilibre des ligaments et enfin l'épaisseur de l'insert posé entre les pièces métalliques.

La prothèse traditionnelle

Le choix de la taille des pièces

Les pièces de la prothèse sont fabriquées en série avec plusieurs tailles pour la pièce fémorale (5 ou 6) et pour la pièce tibiale (4 ou 5). Le chirurgien peut choisir, par exemple, la taille 4 pour le fémur et 3 pour le tibia.

La taille des prothèses standard ne correspond pas parfaitement à l'anatomie individuelle du genou opéré. Le chirurgien doit choisir le meilleur compromis entre la taille, la position et l'alignement de la prothèse.

La radiographie donne une idée de la taille de la pièce prothètique qui sera utilisée, mais la décision finale est prise pendant l'opération. Toutes les tailles doivent être disponibles dans la salle d'opération. Sur la photo, vous pouvez voir les pièces d'essai fémorales droite et gauche (1 et 2) et les inserts en plastique d'essai (3).

Ancillaire minimum pour la pose d'une prothèse de genou

Un projet préopératoire simple

La préparation de l'opération consiste à réaliser des radios pour mesurer quelques angles principaux. Par exemple :

  • Entre le fémur et le tibia, la hanche et la cheville,... ce qui permet de définir le varus ou le valgus du membre inférieur,
  • Entre la surface articulaire du tibia et l'axe du tibia, ce qui donne le varus ou le valgus "tibial",
  • la pente de la surface tibiale.

Ces angles me permettent de savoir, par exemple, que je vais opérer un genou en varus de 8°.

Des coupes osseuses

En pratique, le chirurgien fait des coupes osseuses sur lesquelles vont s'appliquer les pièces; le résultat final sera lié à l'orientation et à la précision de ces coupes.

Je vais donc, dans l'exemple ci-dessus, utiliser un outil de l'ancillaire fourni par le fabricant : une tige métallique, que je vais glisser dans le tibia, et sur laquelle je vais fixer un guide de coupe qui me permettra de couper la surface tibiale à l'angle droit par rapport à la tige. Ceci corrigera cet angle de 8°.

Notez que la lame passée dans la fente de coupe de l'ancillaire, permet d'évaluer l'épaisseur de la future coupe osseuse.

Il faut globabement faire en sorte que l'espace entre les deux os, une fois les coupes réalisées, soit un "parallèlépipède rectangle" dont l'épaisseur reste la même de l'extension à la flexion. Le parallèlépipède est ainsi "maintenu" sur les côtés par les deux ligaments interne et externe. Les pièces seront posées sur les surfaces osseuses, remplissant ainsi l'espace du quadrilatère.

Exemple de guide de coupe osseuse pour le tibia
Guide de coupe classique pour le tibia

Les outils : Le matériel "ancillaire" classique

Pour poser la prothèse, le chirurgien dispose donc d'outils, "l'ancillaire" : des tiges pour repérer l'axe du tibia et du fémur, des pièces métalliques se fixant sur ces axes, permettant de faire les coupes osseuses selon le bon angle,...

Cet ancillaire de base est toujours à la disposition du chirurgien, stérile, dans le bloc opératoire, même s'il utilise d'autres outils pour poser la prothèse.

L'ancillaire classique

Variations dans la technique de pose

Selon l'expérience et les habitudes du chirurgien, des variations sont possibles :

Insert fixe ou mobile ?

L'insert est le nom de la pièce en plastique dur (polyéthylène) qui se trouve entre le fémur et le tibia. Il peut être fixé sur le tibia ou mobile.

prothese de genou à plateau fixe

La pièce intermédiaire ou insert se trouve entre les deux pièces en chrome cobalt et permet le glissement. Il peut s'user avec le temps surtout, si la prothèse a été posée vers 50 ans : plus actif et plus de temps à venir

prothese de genou à plateau mobile

L'avantage théorique de l'insert "mobile" était une diminution de la contrainte avec augmentation de la congruence et donc a priori, un moindre risque d'usure du polyéthylène. En pratique, les études avec un grand recul ne montrent pas de différence statistiquement significative.

Prothèse cimentée ou sans ciment ?

Les pièces métalliques de la prothèse peuvent être collées à l'os, ou impactées, sans ciment.

Avec ciment

Un ciment acrylique (sorte de résine à prise rapide: polyméthyl - métacrylate) peut être utilisé pour la fixation initiale de la prothèse dans l'os.

Le ciment se présente en poudre, que l'on mélange avec un solvant pour obtenir une pate liquide homogène . Il est ensuite appliqué sur l'os et sur la pièce prothètique; puis la pièce est appliquée en force sur l'os, le ciment pénétrant dans l'os par pression. Il faut attendre une quinzaine de minutes que le ciment "chauffe" et durcisse.

Sur la radio ci-contre, vous pouvez voir le ciment (gris clair) autour de la tige de la pièce tibiale (flèches rouges).

prothèse totale de genou cimentée au niveau du tibia et avec médaillon rotulien

Ou sans ciment

La pose sans ciment consiste à impacter la prothèse sur l'os : la prothèse est recouverte d'une structure poreuse. L'os pousse dans toutes les anfractuosités de la surface de la prothèse. La fixation finale est donc liée à cette repousse osseuse. Sur la radio, la pièce sur le fémur n'est pas cimentée.

Faut-il toucher à la rotule ?

On appelle "resurfaçage de la rotule" le fait d'enlever le cartilage de la rotule et de le remplacer par un médaillon cimenté en poly-éthylène.

C'est un vieux débat...

Pas de resurfacage

La rotule peut être laissée intacte: elle s'articule alors avec la pièce fémorale. Cette absence de geste n'est possible qu'avec des prothèses dont la pièce fémorale "épouse" la forme de la rotule ("patella friendly").

La rotule non resurfacée se moule sur la pièce fémorale .

radio expliquée d'une prothèse de genou avec rotule conservée, sans pose de médaillon rotulien

L'avantage est d'éviter de faire un geste supplémentaire, plus incertain que le reste de l'intervention et d'économiser l'os rotulien.

Avec Resurfacage

Le resurfacage de la rotule consiste à poser une pièce prothètique en poly-éthylène (appelé médaillon rotulien), cimenté sur la rotule. Ce geste nécessite de couper de l'os rotulien pour mettre le médaillon rotulien à sa place.

Rotule resurfacée : un médaillon prothètique a été posé sur la rotule

Un vieux débat

Un des risques post-opératoires des prothèses de genou est la possibilité de douleurs antérieures pendant les premiers mois post-opératoires. Il est rare que ces douleurs persistent. Si ces douleurs surviennent alors que la rotule n'a pas été prothèsée, il est tentant de penser que ces douleurs antérieures seraient moins importantes si elle avait été resurfacée... mais il existe des patients avec des douleurs antérieures bien que leur rotule ait été resurfacée...

Mais...

Une étude bien documentée (prospective randomisée)a été publiée en 2022 comparant les deux techniques : il en ressort qu'il n'y a pas d'argument pour préférer le resurfacage ou le non resurfacage.

Vous pouvez lire le résumé de l'étude et si besoin, demander la traduction à google. En voici la conclusion :

"Il n’y a pas de supériorité du resurfaçage ou du non resurfaçage rotulien en termes de résultats cliniques ou radiologiques à moyen terme. Le resurfaçage rotulien secondaire est rare. Il n’existe pas suffisamment de preuves pour recommander un resurfaçage systématique de la rotule avec une prothèse « respectueuse de la rotule »."

Knee Surgery, Sports Traumatology, Arthroscopy,
par E. Deroche, C Batailler, J Swan, E Sappzy-Marinier,P Neyret, E Servien, S Lustig.

Importance du centrage de la rotule

Resurfacée ou non, il est essentiel que la rotule se retrouve centrée sur la pièce fémorale et cela repose sur le bon positionnement de la pièce fémorale "sous la rotule".

Les douleurs antérieures sont plus fréquentes si la rotule ne se retrouve pas centrée.

Sur la photo, les rotules (avec ou sans médaillon rotulien) sont parfaitement centrées sur la pièce fémorale : c'est la rotation de la pièce fémorale qui est essentielle lors de la pose. Ceci est grandement facilité par le scanner pré-opératoire et l'utilisation de guides de coupe sur mesure.

Prothèse rotulienne  centrée

Prothèse du genou : les différents temps de l'opération

Préparation

En salle d'anesthésie, le côté est vérifié; une perfusion est posée et l'anesthésie loco-régionale réalisée. Transfert en salle d'opération.

L'aide opératoire et la panseuse (toutes deux infirmières diplomées de salle d'opération), préparent l'opération, en sortant tous les instruments nécessaires (l'ancillaire), après avoir vérifié leur date de stérilisation. Les pièces de la prothèse sont dans la salle, de série ou celles sur mesure fabriquées pour votre genou.

Le chirurgien et ses aides sont habillés stérilement, après lavage des mains avec eau et savon, puis avec le gel hydro-alcoolique.

Après nettoyages successifs, votre jambe est installée avec des champs stériles synthétiques à usage unique, qui isolent le genou. Vous ne pouvez pas voir votre genou.

Après vérification de la check-list (comme dans un avion) avec les différents acteurs (anesthésiste, chirurgien, aide opératoire, panseuses), l'intervention peut commencer.

Déroulement de l'opération

Antibiothérapie systématique préopératoire

L'anesthésiste injecte l'antibiothérapie préventive avant l'opération, et commence la prise en charge de la douleur post-opératoire pendant l'intervention.

L'antibiothérapie préopératoire consiste en une injection dans la perfusion, une heure avant l'opération, d'une dose adaptée au poids, de l'antibiotique sélectionné pour ce type d'intervention, qui peut être modifié en cas d'allergie connue.

Avec ou sans garrot

Le garrot diminue le saignement pendant l'opération, ce qui est très pratique pour le chirurgien et ses aides. Plusieurs études ont montré l'intérêt d'opérer sans garrot pour le patient : moins de douleur post-opératoire, pas de problème de revascularisation; c'est mieux pour les tissus.

Nous travaillons sans garrot.

Abord du genou

Il associe l'ouverture cutanée et l'ouverture de l'articulation.

L'incision cutanée, la cicatrice

La cicatrice est toujours sur le devant le genou, "médiane", plus ou moins longue : un peu moins de 20cm, en général. Il est possible de faire un peu plus court avec l'expérience mais essayer de gagner qq cm risque de compliquer l'opération.

Si d'autres cicatrices existent déjà, le chirurgien en tiendra compte pour éviter de créer des zones mal vascularisées entre deux cicatrices.

Les tissus sous-cutanés sont ensuite délicatement repoussés avec la peau de chaque côté. La vascularisation de la peau se fait à partir de ce tissu sous-cutané. Ce temps est très important pour préparer la fermeture de l'incision. Il n'y a pas beaucoup de tissu sous la peau (ou c'est de la graisse).

Le "mini-invasif" fut à la mode à une période, mais beaucoup en sont revenus, car il vaut mieux des pièces bien placées qu'une petite cicatrice un peu plus petite.

"L'arthrotomie", l'abord de l'articulation

Il s'agit du chemin choisi entre les muscles pour aborder l'articulation (l'arthrotomie) et faire l'opération.

Le but est de récliner la rotule sur le côté externe du genou.

Les trois voies d'abord possibles pour rentrer dans le genou
TQ : tendon du quadriceps;
R : rotule.

Sur ce genou droit vu de face, est dessinée la voie d'abord la plus fréquemment utilisée (A), qui passe dans le tendon du quadriceps, puis sur le bord interne de la rotule, puis le long du tendon rotulien vers le bas (A).

On peut aussi passer à travers les fibres du quadriceps (B), ou ne pas toucher au muscle quadriceps en passant dessous : voie "subvastus" (C).

Cette dernière voie d'abord (subvastus) est très intéressante, car elle respecte le quadriceps, avec moins de douleurs postopératoires, plus de force,...Mais elle demande plus d'expérience pour poser la prothèse, car l'abord est plus "serré". Elle est souvent impossible (genou raide, ou très musclé,...)

Coupes osseuses

Les coupes osseuses sont réalisées soit traditionnellement, avec l'ancillaire fourni par le constructeur de la prothèse, soit avec les guides sur mesure.

Les coupes peuvent se faire de façon indépendantes, anatomiques : le tibia par exemple d'abord, puis le fémur; dans ce cas, l'équilibre entre les ligaments latéraux n'est testé (et amélioré ("release") si besoin) qu'après les coupes.

L'autre technique est dite dépendante de l'état des ligaments : la coupe fémorale est réalisée en s'appuyant sur la coupe tibiale (faite en premier) et en mettant sous tension les ligaments. La coupe fémorale concourt donc à l'équilibre ligamentaire, ce qui est moins "physiologique".

Les deux techniques ont leurs avantages et leurs inconvénients et bien sûr leurs partisans. Je fais des coupes osseuses indépendantes, avec les guides de coupe sur mesure; ces coupes précises permettent d'éviter de toucher aux ligaments d'origine. Si besoin, un geste de libération (appelé "release") peut être associé sur les genoux très déformés, dont les ligaments se sont rétractés.

Les outils basés sur les nouvelles technologies.

C'est au moment essentiel des coupes osseuses qu'interviennent l'utilisation de guides de coupe sur mesure.

Guides sur mesure posés sur le tibia et le fémur

Equilibrage ligamentaire

Ce point est fondamental. La stabilité d'une prothèse totale repose sur la présence des ligaments collatéraux (sur les côtés) et leur équilibre. Sur le genou sain, ils sont bien sûr équilibrés mais il en est autrement sur un genou usé d'un seul côté : sur un genou usé en interne par exemple, avec déformation nette en varus (jambes arquées du "cavalier"), on peut comprendre que le ligament à l'intérieur de la déformation risque de se rétracter et que l'autre ligament risque de se distendre.

L'équilibrage ligamentaire est nécessaire dans ce cas en libérant le ligament interne : c'est un release. L'objectif est d'obtenir un espace rectangulaire entre fémur et tibia, tant en flexion qu'en extension. L'allongement du ligament releasé sera compensé par une épaisseur plus importante de la pièce intermédiaire, l'insert, qui permettra de mettre sous tension équilibrée les deux ligaments et donc de stabiliser la prothèse.

Pièces d'essai

Les pièces d'essai de la taille exacte des pièces définitives sont ensuite posées pour vérifier qu'elles s'emboitent bien sur l'os, que les coupes sont cohérentes. Elles permettent de vérifier la stabilité et la mobilité de la prothèse.

Pose des pièces définitives

Une fois les essais réalisés et la balance ligamentaire contrôlée, la taille de l'insert est choisie et les pièces définitives stériles sont posées avec ou sans ciment.

Infiltrations per-opératoires

Avant de fermer le champ opératoire, le chirurgien infiltre un cocktail anesthésiant dans les tissus articulaires, en arrière du genou et en sous-cutané.

Fermeture

La fermeture se fait plan par plan avec du fil résorbable avec ou sans drainage par des drains de redon (je n'en mets pas) : l'articulation est d'abord fermée, puis les muscles séparés sont réunis. Le tissu sous cutané est rapproché et suturé avec précaution. Des agrafes sont en général posées sur la peau.

Radio post-opératoire d'une prothèse de série

Notez qu'il s'agit de pièces standard, mais que j'ai posées avec programmation pré-opératoire et guides de coupe sur mesure.

De face et de profil

Radio de face d'une prothèsee totale du genou
Radio de profil post opératoire d'une prothèse first Symbios

La rotule

Ici la rotule n'est pas "resurfacée" : il n'y a pas de médaillon en polyéthylène.

Elle est centrée grâce à la programmation de la position de la pièce fémorale.

Radio montrant la position centrée de la rotule par rapport à la pièce fémorale (DFP)

Des progrès techniques significatifs

Nous avons vu que, dans la prothèse standard, le chirurgien pose chaque pièce de la prothèse en utilisant le matériel fourni par le fabricant (l'ancillaire). Une planification pré-opératoire précise n'est pas vraiment nécessaire pour une arthrose habituelle : il suffit d'utiliser chaque outil de l'ancillaire, l'un après l'autre.

Les objectifs étaient alors "simples" : ceux que nous avons vu précédemment (un genou stable, droit et mobile).

Petit à petit, la recherche de la position idéale de chaque pièce tibiale et fémorale a fait son chemin : des ingénieurs ont étudiés des milliers de genoux sur le plan anatomique et mécanique. L'utilisation du scanner a permis de réaliser des mesures d'angle entre de très nombreux axes : la manipulation de ces données (ordinateur et intelligence artificielle) a permis de préciser un peu plus d'une dizaine de types de genou. L'appartenance à un type donné permet de comprendre comment se présentait le genou au début, le genou d'Origin...

Voici les avancées que j'utilise actuellement. Chaque chirurgien a ses habitudes et il faut faire confiance à votre chirurgien. Les résultats des prothèses sont très satisfaisants avec les prothèses traditionnelles.

Une planification pré-opératoire très élaborée.

Elle est maintenant possible avec l'aide des ingénieurs biomécaniciens et informaticiens.

Cette planification a permis de faire des progrès considérables, dans la fiabilité et la précision de la chirurgie.

Cette planification pré-opératoire est faite à partir d'un scanner réalisé selon un protocole précis à la clinique des Maussins. Elle permet

Feuille de programmation pré-opératoire d'une prothèse du genou
  • de visualiser le genou en 3D,
  • de préciser son type en fonction d'un certain nombre de critères,
  • d'en déduire comment était le genou avant l'usure,
  • de choisir très exactement comment doivent être posées les pièces métalliques, pour se rapprocher du genou d'origine, avant usure.
La planification pré-opératoire

Les guides de coupe sur mesure

Cette planification est transmise au chirurgien au bloc opératoire par la fabrication de guides de coupe osseuse pour le genou opéré.

Ces guides sont conçus avec des logiciels, puis imprimés en 3D par prototypage.

Ils sont ensuite stérilisés et envoyés au bloc opératoire, pour que le chirurgien puisse les utiliser le jour de l'intervention.

Chaque guide est posé par le chirurgien sur l'os du patient, et permet de reproduire exactement les coupes osseuses prévues par la planification réalisée avec l'ingénieur. Ces coupes déterminent la position des pièces de la prothèse.

Les guides sur mesure

Grâce au grand nombre de scanners postopératoires réalisés après utilisation des guides, les ingénieurs ont pu constater que les pièces étaient posées comme prévu, par les chirurgiens (grâce aux guides).

L'ingénieur peut alors choisir les dimensions des pièces, tibiale et fémorale, pour qu'elles recouvrent au mieux les surfaces osseuses et programmer leur fabrique sur mesure par les robots.

La prothèse du genou "sur-mesure"

Le laboratoire Symbios à Yverdon en Suisse, fort de sa longue expérience de la prothèse de hanche sur mesure, fabrique la prothèse Origin, prothèse de genou sur mesure depuis 2018.

De nombreux chirurgiens européens se sont lancés dans l'aventure.

Il est logique de penser que reproduire le genou comme il était à l'origine, avec un alignement personnalisé (par les guides sur mesure), apportera une amélioration des résultats fonctionnels. La première étude avec deux ans de recul minimum, est sortie en janvier 2023, confirmant le bien-fondé de cette démarche :

"L'arthroplastie totale du genou sur mesure associée à un alignement personnalisé garantit 94 % de satisfaction des patients avec un suivi minimum de 2 ans".
Titre de l'article de la revue "Knee Surgery, Sports Traumatology, Arthroscopy" paru en janvier 2023 sur la prothèse Origin, dont vous pouvez traduire le résumé (gratuit) en francais avec google.

Depuis plus de cinq ans maintenant, je pose la prothèse sur mesure, Origin du fabriquant Symbios.

Dans une prothèse sur mesure, la pièce fémorale est fabriquée pour le fémur du patient (photo ci-dessous) (idem pour le tibia).

Pièce fémorale sur mesure Origin symbios
Notez que cette planification, la fabrique des guides et des pièces sur mesure prend du temps. Il faut prévoir 6 semaines environ entre votre passage du scanner et l'opération proprement dite.
La prothèse sur mesure

Je n'utilise pas le robot pour opérer

Déjà très utilisé pour des chirurgies complexes, ce sera sûrement la chirurgie de demain pour le genou aussi, mais pour le moment, nous ne sommes qu'en cours d'expérimentation dans quelques centres.

Pour ma part, les patients et les patientes étant globalement très satisfaites avec l'utilisation des guides sur mesure et de la prothèse sur mesure, je n'envisage pas d'essayer cette nouvelle technique, sophistiquée et onéreuse, pour le moment.

Notez que pour essayer cet outil, sur un plan très pratique, à la clinique des Maussins Nollet où je travaille, il faudrait investir dans quatre ou cinq robots pour continuer à opérer le même nombre de patients par jour...

Aucun lien financier avec Symbios

J'insiste sur le fait que je ne reçois aucun financement de leur part, lorsque je pose leur prothèse. C'est donc un choix réalisé en toute indépendance.

Les radios de la prothèse sur mesure Origin

De face (première image) : vous pouvez voir que la pièce prothètique recouvre parfaitement la surface osseuse et que la tige tibiale est plus longue, conformément au choix du chirurgien.

Radio de face d'une prothèsee totale du genou
Radio d'une prothèse de genou Origin sur mesure

La rotule n'est pas resurfacée; c'est encore moins utile avec une pièce fémorale sur mesure.

Radio post opératoire de la rotule après prothèse Origin
  1. L'essentiel
  2. Questions fréquentes
  3. L'opération
  4. Organisation pratique

Organisation pratique

Bilan préopératoire

Le bilan préopératoire est très important pour faire cette prothèse dans de bonnes conditions. Il permet de rechercher des foyers infectieux (dentaire et urinaire en particulier) et de faire le point sur vos problèmes médicaux.

Lorsque vous aurez pris votre décision, mon assistante vous prendra en charge pour vous aider à vous organiser : la date fixée, elle vous donnera in rendez-vous avec l'anesthésiste, des ordonnances pour un bilan biologique sanguin et éventuellement urinaire, et des courriers pour le cardiologue et pour le dentiste.

Vous devrez apporter le résultat de ces bilans et la réponse écrite de ces spécialistes lors de la consultation d'anesthésie.

Les rendez-vous à prendre dès maintenant

Dentiste

Il est très important de rechercher un foyer infectieux dentaire en vous faisant examiner par votre dentiste qui fera également une radio des dents (panoramique dentaire). Il vaut mieux prendre ce rdv maintenant pour dépister et traiter pour vous éviter de retarder l'opération.

Cardiologue

Il est très important de refaire (ou de faire...) le point sur coeur et vaisseaux, avant l'opération.

Autres spécialistes ?

Faites le point avec votre médecin généraliste sur tous les traitements que vous prenez habituellement et voyez avec lui les spécialistes qu'il lui semble logique de vous faire consulter avant l'intervention.

La consultation d'anesthésie

Cette consultation a pour but d'évaluer les risques médicaux péri-opératoires et de vous informer sur les modalités de l'anesthésie, du traitement de la douleur post-opératoire, ainsi que sur les risques afférents à l'anesthésie.

Le type d'anesthésie

L'anesthésie peut être générale (qui nécessite une assistance respiratoire) ou loco-régionale. Habituellement, c'est toujours la loco-régionale (rachi-anesthésie) qui est choisie pour cette opération, car elle présente moins de risque et le réveil est progressif.

L'anesthésie loco-régionale

Il s'agit d'injecter un produit anesthésiant au contact de la moelle épinière, ce qui entraîne uniquement une anesthésie du bassin etdes membres inférieurs, le patient ou la patiente restant éveillée.

Notez qu'en plus de l'anesthésie loco-régionale, l'anesthésiste pourra, si vous le désirez, vous faire faire une petite sieste pendant l'opération.

Chaque mode d'anesthésie présente ses avantages et ses inconvénients, ainsi que son risque de complications. L'anesthésiste répondra à vos questions.

L'hospitalisation

Durée de l'hospitalisation

L'hospitalisation est classique et non en "ambulatoire"

Depuis quelques années, la sécu a développé la notion de chirurgie en ambulatoire, dans la journée, en particulier pour les interventions de type arthroscopie ou reconstruction d'un ligament. C'est parfait pour ce genre d'intervention chez des patients jeunes.

Pas d'ambulatoire pour la pose d'une prothèse

Pour les patients plus âgés, il me semble qu'une hospitalisation de quelques jours (5 en général) est bien plus rassurante. Rien n'empêche d'ailleurs, de sortir plus tôt ou plus tard, si patient(e), chirurgien et anesthésiste sont d'accord.

Déroulement de l'hospitalisation

La veille de l'opération, à la maison

Epilation

Epilation du membre opéré du haut de la cuisse aux orteils avec une crème hypo-allergènique en suivant attentivement les consignes d'utilisation (respect du temps de contact et pas d'application dans les plis).

Autres précautions d'usage

Vos ongles (doigts et orteils) doivent être courts, propres (pas de faux ongles), sans vernis.

Venez sans maquillage, sans bijou et sans objet de valeur !

Pensez à apporter :

Des vêtements amples, des serviettes et votre nécessaire de toilette. Des pantoufles, ouvertes derrière, sont appréciées par les patients.

Vos examens biologiques, vos radios et les ordonnances de votre traitement personnel.

Relisez attentivement les notices d'information que mon assistante vous a données.

Entrée la veille vers 16h

Après vous être installé(e) dans votre chambre, vous prendrez une douche + shampoing avec un savon antiseptique : le personnel soignant vous expliquera. Notez que les consignes sont affichées dans la salle de bain.

Tout est vérifié par l'infirmière de l'étage (checklist).

Le jour de l'opération

Le matin

L'infirmière et l'aide soignante vous aideront vous préparer selon le protocole habituel. Vous bénéficierez d'un équipement spécial : chaussons, tunique de bloc et bonnet de bloc. Ces éléments sont en papier, à usage unique. Le but de cet équipement est évidemment d'éviter l'entrée de germes au bloc opératoire.

L'heure de l'intervention est prévue par le chef de bloc la veille. Elle vous sera communiquée par l'infirmière si vous le désirez. Cette heure est approximative, comme elle dépend de beaucoup de facteurs (organisation du bloc).

Une prémédication est prescrite par l'anesthésiste pour vous détendre avant l'intervention.

Le bloc opératoire

Un brancardier viendra vous chercher et vous descendrez au bloc opératoire en brancard.

La salle de pré-anesthésie

Vous entrez au bloc par la "salle de pré-anesthésie" où vous êtes pris en charge par les infirmières spécialisées.

Vérification de votre identité, du côté opéré, du nom de votre chirurgien, etc.

Une infirmière vous posera une perfusion, ce qui est indispensable pour l'anesthésie.

L'anesthésie loco-régionale sera réalisée en salle de réveil avant l'entrée en salle d'opération.

Si une anesthésie générale était prévue, elle sera faite en salle d'opération.

Pendant l'opération

Vous êtes allongé(e) sur la table.

Après avoir de nouveau nettoyé et désinfecté votre jambe, des champs opératoires sont posés, isolant la jambe opérée.

Pendant l'intervention, vous ne verrez pas votre genou, mais vous entendrez un peu de bruit (moteurs en particulier de temps en temps). Vous pouvez demander à l'anesthésiste de vous faire faire faire une petite sieste si vous préférez. N'hésitez pas à vous exprimer si besoin ++.

Retour en salle de Réveil

A la fin de l'intervention, vous serez ramené(e) en salle de réveil pour une heure ou deux.

L'infirmière sera près de vous et elle viendra vous demander à intervalle régulier, si vous avez mal : en vous faisant chiffrer la douleur de 1 à 10 (1= gène; 10 = terrible). En fonction de vos réponses, elle adaptera le traitement anti-douleur.

Notez que vous pourrez déjà commencer en salle de réveil, à faire vos exercices pour réveiller vos muscles (exercice de l'écrase-coussin sans coussin)

Des radios post-opératoires seront réalisées.

L'heure de remontée dans votre chambre est décidée par l'équipe. Le brancardier vous remonte dans votre chambre.

Pendant votre hospitalisation

Cette journée opératoire peut être très fatigante.

Mais l'intervention s'est bien passée, vous êtes un peu rassuré(e). Vous êtes en salle de soins intensifs ou dans votre chambre (selon la décision de l'anesthésiste) et vous pouvez vous reposer un peu. En général, vous avez peu de douleur grâce aux produits injectés dans le genou et dans votre perfusion. N'hésitez pas à exprimer votre ressenti aux infirmières. Le but de l'équipe est de réduire au minimum vos douleurs.

Le kinésithérapeute passe vous voir et selon votre forme, il vous aidera à vous mettre debout. Ne vous inquiétez pas, il est là pour vous aider.

Les Soins

Ils consistent à vous donner vos médicaments pour la douleur conformément aux prescriptions de l'anesthésiste.

Un traitement anti-coagulant est mis en route pour prévenir le risque de phlébite. S'y associent le port des bas de contention sur les deux jambes. Si vous ressentez une douleur dans le mollet, informez-en l'infirmière.

Vous aurez pendant 48h un bandage sur la jambe opérée; je l'ai posé à la fin de l'opération dans le but de protéger votre pansement, de prévenir les phlébites, de diminuer le saignement dans le genou en l'empêchant de gonfler. Il peut vous gèner un peu; s'il vous gène trop, parlez-en à l'infirmière qui me tiendra au courant. Il est possible de le fendre un peu au niveau de la cuisse. Notez que du sang peut apparaitre dans le bandage (ce n'est pas grave). Le bandage ne sera pas enlevé, mais au contraire renforcé.

Surveillance du pansement : le bandage sera enlevé le surlendemain de l'opération et remplacé par le bas de contention. Entretemps, le pansement sera regardé par les infirmières : il est banal que le pansement soit taché ( sang séché) mais elles le changeront s'il saigne (liquide) et rajouteront un pansement compressif.

La cicatrice est fermée par des agrafes, qui seront enlevées 15 jours après l'opération par une infirmière ( chez vous ou dans le centre).

Surveillance médicale de votre genou et de votre état général par les infirmières qui nous tiennent au courant en temps réél. Votre anesthésiste et votre chirurgien passeront vous voir chaque jour : la visite est toujours de courte durée si vous allez bien mais n'hésitez pas à poser vos questions. Mon assistante aussi passera vous voir chaque jour. Le week-end , je serais tenu au courant par tel au fur et à mesure si besoin. Une équipe anesthésiste-chirurgien est d'astreinte chaque jour et peut se déplacer si besoin. Vous êtes donc en sécurité.

Des bilans biologiques réguliers sont demandés par l'anesthésiste.

Les tuyaux de redon : vous n'en avez pas car je n'en mets pas, ce qui vous évite de souffrir quand on vous les enlève.

Rééducation douce, le matin et l'après-midi à la clinique

Le kinésithérapeute passera vous voir le soir de l'opération, puis matin et soir pendant votre séjour.

Il vous aidera à vous mettre debout le soir de l'opération avec le déambulateur (ou en tous cas le lendemain demain matin) et vous ferez quelques pas autour de votre lit. Il vous rappelera les exercices d'auto-rééducation indispensables auxquels vous devrez vous astreindre pour un meilleur résultat fonctionnel de votre prothèse.

Vous apprendrez à marcher avec le déambulateur au début puis avec les béquilles; vous marcherez en verrouillant votre genou, la jambe raide.

Vous ferez des progrès à chaque séance, ce qui vous stimulera. Notez qu'il est banal que la douleur se réveille de temps en temps, l'infirmière vous donnera ce qu'il faut et votre kiné adaptera vos exercices.

Le kinétech : cette machine vous aide à laisser plier votre genou; pas de stress, au contraire : c'est vous qui contrôlez l'appareil. L'idée est de laisser plier votre genou; respirez, laissez-faire, votre genou peut plier...

reeducation de la flexion du genou avec le kinetech

En général, vous arrivez à plier à 90° (l'angle droit), avant de quitter la clinique. C'est votre objectif.

Apprentissage de la montée et la descente des escaliers, marche par marche avant la sortie.

Les objectifs que vous pouvez atteindre avant la sortie :

  • Marcher la jambe "tendue" avec béquilles dans le couloir
  • Possibilité de monter et descendre quelques marches la jambe tendue, marche par marche.
  • Plier le genou autour de l'angle droit (>90°) sur le kinetech

La sortie de la clinique

Vous pourriez rentrer chez vous dès le troisième jour après l'opération, mais pour le moment, je pense que c'est plus confortable pour vous de prendre votre temps et de sortir le 5-6ème jour. Nous en parlerons au fur et à mesure.

Certains vont en centre de rééducation et la date de sortie de la clinique dépend alors de l'établissement qui les reçoit. Vous connaitrez la date de sortie 48 h avant.

A domicile, c'est mieux si possible.

  • Avantage : vous êtes chez vous, entouré(e) de vos proches, avec vos repères habituels ++
  • Vous vous reposez ! Vous prenez vos médicaments en fonction de vos douleurs.
  • Vous continuez vos exercices ( coussin et sans coussin, flexion sur la chaise); vous faites quelques pas avec vos béquilles, plusieurs fois par jour.
  • Le kiné à domicile n'est pas indispensable si l'évolution est bonne. Vous pourrez y aller une dizaine de jours après votre sortie; nous en parlerons.
  • Vous pouvez vous faire aider avec aide à domicile, infirmière, kiné à domicile. Il faut en faire la demande lorsque vous fixez votre date d'intervention. (voir les documents remis et ces pages internet).

En centre de rééducation

  • Un peu obligatoire si vous habitez seul(e).
  • La kiné sera plus soutenue mais plus fatigante.
`

Que vous soyez chez vous ou en centre,

La consultation postopératoire vers 3 semaines est très importante pour vérifier que tout va bien.

J'insiste encore sur deux points :

  • La nécessité de vous engager dans la pratique des exercices simples proposés tout au long de la journée
  • L'importance de me tenir au courant au fur et à mesure si quelque chose ne va pas ou vous inquiète.

Quelle rééducation après une prothèse du genou ?

Quels sont les objectifs pour cette période post-opératoire ?

L'objectif est de retrouver un genou mobile :

  • Avec une extension bien à plat sur le lit,
  • Une flexion proche de celle que vous aviez en préopératoire,
  • Une marche aussi fluide que possible.

Mais d'abord et avant tout, il faut que le genou ne vous fasse pas souffrir : c'est l'objectif premier à mon avis.

Votre engagement dans l'auto-rééducation

La rééducation après la pose d'une prothèse, repose, comme toute chirurgie articulaire et fonctionnelle, sur l'auto-rééducation; c'est-à-dire la répétition tout au long de la journée, d'exercices simples expliqués par le kinésithérapeute et le chirurgien.

La rééducation après la pose d'une prothèse

Quelle activité physique après la prothèse ?

L'objectif premier de la pose d'une prothèse de genou est donc de retrouver une vie quotidienne satisfaisante avec moins de douleurs et une bonne fonction. Une fois cet objectif atteint, dans un deuxième temps, certains pourront essayer de reprendre une activité physique plus dynamique, s'ils la pratiquaient avant l'opération.

La reprise d'une activité sportive, après la pose d'une prothèse, concerne, en général, le ou la patiente, très motivée, qui pratiquait encore l'activité en question, dans les mois précédant l'opération.

Quelles activités "sportives" avec une prothèse du genou ?

Plusieurs communications scientifiques ont été publiées sur ce sujet.

La reprise de la marche, de la randonnée, ou du golf, sont des objectifs motivants pour se faire se faire opérer d'une prothèse du genou.

Un joueur de golf peut rejouer au golf après une prothèse de genou

Quels sont les risques du sport après une prothèse du genou?

Un accident, l'accélération de l'usure des matériaux de la prothèse, le risque de descellement...

Plus simplement, gonflement et/ou douleurs, pendant ou après la pratique, peuvent gâcher le quotidien.

Sports fortement déconseillés

Course à pied, ski nautique, football, handball, rugby, basket, sports de combat, squash, tennis en simple.

Sports conseillés

Marche, natation, voile, plongée, bowling, vélo, golf, randonnée et danse.

Sous contrôle médical

Certains sports pratiqués à un bon niveau avant l'opération, peuvent être pratiqués sous contrôle médical +/- une genouillère articulée : tennis en double, ski alpin, ...

Quelques mots sur le golf

Le golf est souvent pratiqué à cette époque de la vie.

La pratique du golf est aussi un bon exemple aussi, pour comprendre quand il devient judicieux de se faire opérer d'une prothèse de genou : tant que le joueur fait, malgré son genou, encore 18 trous à pied (environ 8 kms) une fois par semaine, il me semble logique d'en rester aux médicaments et infiltrations.

Lorsque son genou devient trop gènant pour terminer le parcours, je pense que le moment est venu de passer à la prothèse. L'objectif de reprendre le golf, lui donnera l'énergie pour mener à bien sa rééducation, qu'il poursuivra d'ailleurs sur les fairways.

Les complications

Les risques lors d'une prothèse de genou associent

La longue énumération des complications possibles ne doit cependant pas faire oublier leur rareté et la qualité habituelle des résultats obtenus par les prothèses du genou.

Complications possibles de la prothèse du genou.

Docteur J.E. Perraudin

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